Les substances toxiques sont contenues dans les produits d’entretien mais également dans vos cosmétiques et produits que vous utilisez pour votre corps. C’est un sujet qui anime beaucoup de consommateurs, et qui a été traité de nombreuses fois par 60 millions de consommateurs, qui a publié une liste positive de produits qui ne comportent pas de risque (vous pouvez les retrouver sur le site quechoisir.org). La Brigade des Martines vous fait un petit récapitulatif des composants qui sont à éviter.

Qu’est ce que l’INCI ?

INCI est l’abréviation de « International Nomenclature of Cosmetic Ingredients » : elle désigne la nomenclature obligatoire sur les produits cosmétiques qui est mise en place depuis 1999. Cette liste a pour but de nommer tous les ingrédients présents dans un produit cosmétique. Sachez qu’elle n’était pas obligatoire avant et qu’il y avait bien sur des composants qui étaient tus.

L’INCI est donc un indicateur très fort pour savoir si un produit de votre salle de bain est bon pour vous ou non. En revanche, il est important de noter que le fabricant n’est pas tenu d’indiquer le niveau de chacun des composants : « secret de fabrication ». Mais ceux-ci sont rangés selon la quantité utilisée, donc ça nous donne un bon indice.

Comment déceler un produit malsain ?

Un produit destiné au corps que vous ne composez pas vous-même est un produit dont vous ne connaitrez jamais entièrement les secrets de fabrication et surtout la composition. Si vous n’avez pas encore passé le cap de créer vos cosmétiques et crèmes maison, voici quelques conseils pour tomber sur un produit le plus sain possible.

La liste de composants doit être courte

Si la liste des composants, qui est obligatoirement affichée sur votre produit, est à rallonge, il faut mieux éviter ce produits. En effet, plus celle-ci est longue et plus sont élevés les risques de tomber sur un produit qui a de nombreux composants chimiques. Ainsi, plus la liste est courte, plus rassurant est le produit !

La liste de composants est dans l’ordre décroissant

Dans une liste de composants, les composants sont rangés dans l’ordre décroissant des quantités utilisées. Ainsi, si votre gel douche qui était sensé être parfumé à l’ylang-ylang ne contient que celle-ci en 10ème position, c’est qu’il y a un problème quelque part et que la dénomination (et la composition !) sont trompeuses.

Un peu comme les jus de fruits qui se disent au cranberry, et qu’en se penchant sur la liste de composants, on trouve 50% de pommes parmi tout le reste…

Exit les sulfates

Contrairement aux idées reçues, un gel douche n’est pas tenu de mousser ou produire de la mousse pour être efficace. Pourtant, on trouve énormément de sulfates (qui est à l’origine de la mousse) en tête de liste de composants dans un gel douche. Il peut apparaître sous la forme de différentes dénominations, dont « sodium lauryl sulfate » est le plus commun. Sauf que les sulfates ont des agents irritants et ont tendance à agresser notre peau et a débarrasser celle-ci contre son gré de sa barrière de protection hydrolipidique. A éviter donc si vous avez une peau réactive ou plutôt sensible. A éviter tout court d’ailleurs…

A noter que certains produits bio peuvent en contenir malgré la charte « Ecocert » car les sulfates sont autorisés.

 « Sans paraben » oui, mais avec quoi du coup ?

Les paraben qui, outre leur pouvoir conservateur, sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens comme vous le savez certainement déjà, sont à éviter. En revanche, il faut bien faire attention avec quels autres conservateurs ceux-ci ont été remplacés ! Un conseil : si vous trouvez « MIT », qui est l’abréviation de Méthylchloroisothiazolinone (moins sexy, n’est-ce pas ?) vous pouvez oublier ce produit. Ils sont interdits dans les produits non-rincés et comportent un fort risque de réaction allergique.

De même, vous pouvez aussi oublier ceux contenant du Phénoxyethanol, qui lui aussi est suspecté d’être un perturbateur endocrinien, mais qui en plus peut provoquer des troubles du foie.

Si vous avez du mal à y voir clair à ce niveau, certaines applications vous permettent de mieux les identifier. Nous pensons ici à Yuka, qui est le meilleur ami de la Brigade des Martines.

Les labels ne sont pas là pour rien

Certes, certains labels ont leur limite mais pourtant leur présence est rassurante et en dit long sur le produit. Ils sont un gage de qualité, que ce soit dans le processus de fabrication du produit, mais aussi dans sa composition finale. Ils sont à dissocier des labels inventés par les marques ou ceux à destination marketing et trompeuses. Parmi ces labels vous pourrez retrouver Cosmebio, Ecocert dont nous parlions un peu plus haut, Vegan ou encore Cruetly free.

Attention au pourcentage d’ingrédients naturels

On a tendance à être rassuré par la mention « 99% d’ingrédients d’origine naturelle » alors que ces mêmes ingrédients peuvent être des perturbateurs endocriniens et contenir des mauvais conservateurs ou des microplastiques, qui ont une incidence sur votre peau mais aussi sur la planète. Par exemple certaines substances sont non-biodégradables et sont une véritable catastrophe pour l’eau et les océans. Vous les trouverez sous les dénominations « poly » telles que « polymer » ou « polyquartenium ».

Attention aux allergènes

Les mentions « hypoallergénique » ou encore « testé sous contrôle médical » ne sont pas encadrées par des règles et ne sont en aucun cas autres que des éléments de réassurance marketing. De plus, elles ne garantissent pas l’absence d’allergènes, contrairement aux idées reçues. C’est donc à vous d’être vigilant sur la présence d’allergènes qui sont à reconnaitre sur l’étiquette. Vous pouvez d’ores et déjà bannir le linalcool, le limonène, le géraniol, la coumarine, le citronellol et le citral qui sont les plus répandus. Les ingrédients « sains » sont souvent indiqués sous leur dénomination latine.

A noter toutefois que tous vos produits ne sont pas à jeter non plus, et qu’il s’agit avant tout d’un équilibre ! Mais créer soi-même ses produits est plus rassurant 🙂